Late Medieval Books, Chronique du Religieux de St Denis
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Late Medieval Books, Chronique du Religieux de St Denis Book 43
Late Medieval Books, Chronique du Religieux de St Denis Book 43 Chapter 2
How the Count of Aumale and the Viscount of Narbonne won a battle against the English.
Comment le comte d'Aumale et le vicomte de Narbonne gagnérent une bataille sur les Anglais.
Qualiter comes Daumarle et vicecomes Narbone quamdam dietam supra Anglicos lucrati fuerunt.
On the same day as mentioned above, the aforementioned Count of Aumale and the Viscount of Narbonne, along with their noble company, returned to the said town of Bernay and stayed there for one night, taking with them many goods from the said town, because although the town was not fortified, it was disobedient to the French. When the French forces were heading toward the region of Le Mans the next day, it was reported to them that a certain English captain, a knight by the name of Sir Philip Branth, had assembled a large force of Englishmen, numbering over two thousand, and was pursuing the French from a distance. It happened that while these same French forces were lodging one day in a certain village called Moulins-en-la-Marche, some of the said Englishmen launched an attack on the French at one end of the village, and there was a great commotion and shouting from both sides. However, no further action was taken by either side at that moment, as a thousand men had been killed or captured. Nevertheless, the English withdrew, and the French, leaving the said village and moving forward, were arranged in the following order: Lord John des Vaux of Le Mans and Lord John de Bellay of Anjou, brave knights, along with some squires, formed the vanguard; the Count of Aumale, the Viscount of Narbonne, and Lord de Fontaines held the main battle line; Lord de Coulonches, a knight and baron, moved around with his forces like a wing, so that he could assist those in need or under attack, both at the front and the rear, wherever and whenever necessary; and Lord Ambrose de Lore, a brave knight from Le Mans, with more than forty lances, served as the rearguard. After they had ridden for nearly three leagues, the said de Lore, looking back, saw a great disturbance of dust in the air caused by the approaching English forces. Realizing this, he sent messengers to them, who spoke to them from a distance and informed them that the French intended to fight. This message was swiftly conveyed to the leading French forces, who were now near Mortagne in the region of Perche. Upon hearing this, the French returned toward de Lore and the English, who were at that moment engaged in a long and fierce battle, performing valiant acts of arms. Finally, they gathered at a high and fairly open place, at a short distance from each other, and the English dismounted from their horses, fortifying themselves on all sides with iron stakes, as is their custom. Nevertheless, the French cavalry attacked with terrifying and fierce force, and the English immediately took to flight. In that place, more than seven hundred were found dead. And because many, fearing death, fled through the woods and forests like hunted animals, some were killed, while the rest were captured, so that only a few returned to their own lands. After these events, the French returned with their spoils to the said town of Mortagne.
Le méme jour, le comte d'Aumale et le vicomte de Narbonne retourhérent à Bernay avec leur noble suite, et aprés y avoir passé la nuit , ils en sortirent chargés de butin ; car ladite ville, bien que non close, s'était soustraite à l'obéissance du roi. Le lendemain, comme les Francais se dirigeaient du cóté du Maine, on vint leur dire qu'un capitaine anglais, nommé messire Philippe Brant, chevalier, avait réuni un corps considérable de plus de deux mille hommes, avec lequel il suivait de loin et lentement tous leurs mouvements. Or, un jour que les Francais avaient fait une halte dans un village nommé Moulins-laMarche, il arriva qu'un de leurs détachements fut assailli par une poignée d'Anglais à l'une des extrémités dudit village ; cette attaque occasionna un grand tumulte et de grands cris. Cependant, pour le moment, on ne poussa point les choses plus loin de part ni d'autre ; il y avait eu un millier d'hommes tant tués que faits prisonniers. Les Anglais même se retirérent, et les Francais quittérent aussi le village et se mirent en marche dans l'ordre suivant : messire Jean des Vaux, gentilhomme manceau , et Jean de Bellay, angevin, chevaliers pleins de vaillance, étaient à l'avant-garde avec quelques écuyers; le comte d'Aumale, le vicomte de Narbonne et le sire de Fontaines formaient le centre de bataille; messire de Coulonges, chevalier et baron, marchait sur les flancs avec son détachement, se portant tantôt en avant tantôt en arrière pour secourir, selon les circonstances, ceux qui auraient besoin de renfort et qui faibliraient; messire Ambroise de Loré, brave chevalier du Maine, était à l'arriére-garde avec plus de quarante lances. Aprés qu'ils eurent ainsi chevauché prés de trois lieues, le sire de Loré apercut dans l'air, en se retournant, un gros nuage de poussiére soulevé par l'approche d'une troupe d'Anglais qui les suivait. A cette vue, il leur envoya des émissaires qui les interpellérent de loin; à quoi ceux - ci répondirent qu'ils venaient pour combattre les Francais. Messire de Loré fit avertir en toute háte le reste de l'armée, qui était déjà prés de Mortagne, dans le Perche. A cette nouvelle, les Francais revinrent vers leurs compagnons, qui étaient déjà aux prises depuis longtemps avec les Anglais ; on se signalait de part et d'autre par toutes sortes de prouesses. Ils les rejoignirent enfin sur une espèce de plateau découvert, et prirent position à peu de distance de l'ennemi. Les Anglais mirent pied à terre, et se firent selon leur coutume un rempart de pieux en fer. Néanmoins les Français les attaquérent à cheval avec une vigueur terrible. Les Anglais prirent aussitót la fuite, laissant plus de sept cents morts sur le champ de bataille. Beaucoup d'entre ‘eux, s'étant réfugiés dans les forêts et dans les bois pour éviter la mort qui les attendait, furent traqués comme des bêtes fauves; les uns furent tués, d'autres faits prisonniers , trés-peu rentrérent dans leur patrie. Aprés cette expédition , les Francais prirent le chemin de Mortagne avec leur butin.
Die quo supra, prescripti comes Daumarle et vicecomes Narbone eorum cum nobili comitiva ad dictam villam de Bernay redierunt, et inibi per noctem unam hospitati fuerunt, quamplurimaque bona dicta de villa secum tulerunt, quia dicta villa, quamvis non murata, Gallicis inobediens erat. Cumque dicti Gallici versus Cenomanicas partes in crastinum tenderent, eorum est auribus intimatum quemdam Anglicorum cappitaneum, millitem , nomine dominus Philipus Branth , magnam Anglicorum in numero ultra duum millium cohortem adunasse, dictos Gallicos a longe remisseque assequentes.. Accidit quod, dum hiidem Gallici una dierum essent hospitati in quodam villagio, nuncupato Moulins en la Marche, quidam dictorum Anglicorum in una dicti villagii extremitate quibusdam Gallicis dederunt insultum, et fuit hinc inde magnus tumultus et clamor. Tamen ad ulteriora protunc ex neutra parte fuit processum, quoniam mille mortui aut capti extiterunt. Quinymo dicti Anglici se retraxerunt, ac Gallici recedentes a dicto villagio et proficiscentes sic ordinati fuerunt : nam domini Johannes des Vaux, Cenomanensis, et Johannes de Bellay, Andegavensis, millites strenui, quibusdam cum armigeris anticustodes erant ; comes Daumarle, vicecomes Narbone et dominus de Fontaines bellum principale tenebant; dominus de Coulonches, milles et baro, cum suis tanquam ala circumquaque ferebatur, ut indigentibus et oppressis tam ante quam retro, ubi et quando esset opus, succurrere posset ; et dominus Ambrosius de Lore, milles strenuus Cenomanensis, cum quadraginta lanceis et ultra retrocustos erat. Qui cum quasi per tres leucas equitassent, dictus de Lore retro aspiciens magnam pulveris per aera vidit commocionem prop- . ter Anglicorum sequencium conflictum. Quod dijudicans emissarios erga eos destinavit, qui eosdem a longe allocuti sunt, significaruntque se Gallicos velle debellare. Quod precedentibus Gallicis, qui jam erant prope Mortaigne in patria du Perche, celerrime significavit. Quo a Gallicis audito, versus dictos de Lore et Anglicos interdum alternatim longe diu pugnantes, valentissimosque armorum actus excercentes, redierunt. Tandem in quodam loco alto et satis discooperto, in modica tamen distancia, convenerunt, et Anglici equos suos descenderunt , seque pallis ferreis cireumquaque, ut eorum mos est, munierunt. Nichilominus tamen Gallici equestres modo terribili et asperrimo applicuerunt, et Anglici statim fugam ceperunt. Mortui vero in dicto loco numero septingenti et ultra fuerunt reperti. Et quia multi, non immerito mortem metuerites , per silvas et nemora' tanquam fere venati, quorum quidam necati, reliqui captivi fuerunt, ut pauci ad propria redirent. Quibus peractis, Gallici ad dictam villam de Mortaigne sua cum preda applicuerunt.
Late Medieval Books, Chronique du Religieux de St Denis Book 43 Chapter 3
Death of King Henry of England.
Mort de Henri roi d'Angleterre.
Decessus Henrici regis Anglie.
31 Aug 1422. In the year previously mentioned, on Monday, the last day of August, Henry, King of England, at the place called the Bois de Vincennes, the most delightful castle of the King of France, departed the way of all flesh. Indeed, the cause of his death was an illness of dysentery1, which is called Saint Fiacre's disease, because, as was commonly said, he had wished to transfer the precious body of the said most glorious saint from its rightful place to another, out of disordered desire, gravely offending the Creator and the said glorious saint. And, as is very likely, he had intended to bring that precious body to his kingdom of England. And because the will is considered equivalent to the deed, if one has done everything within one's power, he was therefore to be regarded as a sacrilegious person and a violator of the church.
Cette méme année, le lundi trente et uniéme jour du mois d'août, Henri, roi d'Angleterre, rendit le dernier soupir au cháteau du bois de Vincennes, l'une des plus agréables résidences du roi de France. Il succomba à une espèce de dyssenterie, appelée le mal de saint Fiacre, parce qu'il avait voulu, disait-on, en vue de sa guérison, enlever le précieux corps du très-glorieux saint du lieu qu'il occupait, et le transporter ailleurs; ce qui était une grave offense envers le Créateur et ledit glorieux saint. ll se proposait, selon toute vraisemblance, de faire passer ces précieuses reliques dans son royaume d'Angleterre. Et, comme l'intention est réputée pour le fait, lorsque l'on a fait ce qui dépend de soi pour l'accomplir, il devait étre conséquemment considéré comme sacrilége et profanateur d'église.
Anno superius declarato, die autem lune ultima mensis augusti, Henricus, rex Anglie, in loco dicto le boys de Vincennes, castro regis Francie delectabilissimo, viam universe carnis est ingressus. Etenim sui decessus causa fuit infirmitas fluxus ventris, que dicitur infirmitas sancti Fiacri, eo, ut communiter ferebatur, quia preciosum corpus dicti gloriosissimi sancti a proprio loco in alterum ad sui inordinatum affectum voluerat et volebat transferre , Creatorem dictumque sanctum gloriosum grávissime offendendo, et, ut verissimile est, in se proposuerat illud corpus preciosum in suum Anglie regnum asportare. Et quia voluntas reputatur pro facto, si fecerimus quod in nobis est, ideo sacrilegus et ecclesie violator reputandus erat.
Note 1. "fluxus ventris" i.e. dysentery may be better translated as "diarrhea".
To make his life clearer, a brief description will be given. During his entire reign, particularly after his descent into France, he was renowned as magnanimous, strong in arms, prudent, shrewd, and a great dispenser of justice, judging the great and the small alike, according to the demands of the circumstances. He was praised by the people and was held in fear and reverence by all his relatives, subjects, and even neighboring non-subjects. In his time, no prince seemed more capable than he in the task of subduing and conquering a country, due to his political acumen, prudence, and sense of justice, as well as the other qualities he possessed. Although the divisions and disputes among the princes of the Kingdom of France greatly aided him in subduing the country he conquered—for, as it is said, 'Every kingdom divided against itself...,'—he firmly hoped, as has been said before, to be exalted to the crown of the lilies and to succeed to the Kingdom of France by hereditary right, though perhaps not entirely justifiably, according to the reasons mentioned above. But the Lord, ruler of all, as Boethius says..."
O You who govern the world with eternal reason, etc.
But He who alone searches the hearts of men decided otherwise, and the said King Henry passed away from this world at the age of about forty years. His body was dismembered and separated, and the parts were boiled in a large cauldron with water. Afterward, the parts and bones of the said corpse were enclosed in a leaden coffin along with a large quantity of spices. The water in which the parts of the said body had been boiled was placed in a certain cemetery. The said body was then placed on a carriage covered with black cloth and taken to the Church of Saint-Denis in France. On two sides of this carriage, in the front and the back, there were two lamps burning throughout the entire journey, as was said by some, though it seems difficult to believe, since it is almost two leagues from the said castle to Saint-Denis. There were also fifty burning candles continuously along the way. The body was accompanied by the Duke of Bedford, his elder brother, and many other lords, his executors, all dressed in garments of mourning and sorrow. The lords abbot and the convent of the Church of Saint-Denis, in solemn religious vestments, came to meet them at a place called Lendit, about half a league from the said church. In the choir of that church, there was a specially prepared place adorned with four wooden pillars covered with black cloth on all sides. In that place, the body remained for the night, and there some of the said monks recited psalms and offered many prayers to the Lord for his soul. The next day, the Bishop of Paris, with the permission of the abbot of Saint-Denis (since the said abbot and convent are exempt from all authority, except that of the pope), celebrated the principal Mass in full pontifical attire. The said executors gave to the church, as compensation for the labor and efforts of the said monks, a complete set of ornaments for a chapel, red and adorned with golden roses, along with two very expensive and precious cloths for decorating the two altars, above and below, and a silver cross weighing eighty marks of silver, as well as one hundred gold écus for the charity of the said convent. After taking lunch, the said lords carried the body toward England, to a certain abbey in England commonly called Westminster. There is no doubt that the receptions and honors given to it along the way, both in Normandy and in England, were grand according to the full capabilities of the towns and cities. However, because it is a pious and charitable work to pray for the dead, let us therefore beseech the Most High that his soul may rest in peace. Amen!
Je dirai ici quelques mots du caractére de ce prince, afin de le faire mieux connaître. Pendant tout le temps de son règne, et notamment depuis son invasion en France, il montra beaucoup de magnanimité, de valeur, de prudence et de sagacité ; grand justicier, jugeant les grands aussi bien que les petits, suivant l'exigence des cas, il se fit à ce titre une haute réputation parmi le peuple. Il était craint et respecté de tous ses parents ou sujets, et méme de ceux de ses voisins qui n'étaient pas ses sujets. Nul prince de son temps ne paraissait plus capable que lui de soumettre et de conquérir un pays, par la sagesse de son gouvernement, par sa prudence et par les autres qualités dont il était doué, bien que les divisions et les discordes qui régnaient entre les princes francais l'eussent aidé puissamment à réaliser ses projets de conquête ; car Tout royaume divisé en lui-méme, etc. ll espérait fermement, ainsi qu'il a été dit plus haut, ceindre un jour sa téte de la couronne des lis et obtenir par les raisons susdites, bien qu'elles fussent peu fondées, la succession au tróne de France comme héritier présomptif. Mais le souverain maître de toutes choses, de qui Boéce a dit :
O sagesse éternelle, arbitre des humains, etc.,
et qui seul sait lire au fond des cœurs, en disposa autrement : ledit roi Henri fut enlevé par la mort à l'áge d'environ quarante ans. On fit l'ouverture de son corps, et on le sépara en plusieurs parties, que l'on fit bouillir avec de l'eau dans une chaudiére. Ces différentes parties furent enfermées avec les os dans un cercueil de plomb rempli de toutes sortes d'aromates, et l'eau dans laquelle on les avait fait bouillir fut mise dans un cimetiére. Ensuite son corps fut placé sur un char tendu de drap noir, et conduit à l'église de Saint-Denys en France. De chaque cóté du char, c'est-à-dire en avant et en arriére, il y avait deux lampes, qui, au dire de certaines gens, brülérent tout le long du chemin , chose difficile à croire, car il y a prés de deux lieues du château de Vincennes à Saint-Denys. On portait autour du char deux cents torches et cinquante cierges allumés. Le corps était accompagné par le duc de Bedford , l'atné des frères du défunt, et par plusieurs autres seigneurs, ses exécuteurs testamentaires, tous en habits de deuil. Monseigneur l'abbé de Saint-Denys et les religieux du couvent , vêtus de leurs chapes et des autres ornements qu'ils prennent dans les plus grandes solennités, allérent au-devant du convoi jusqu'au lieu appelé le Lendit, à une demi-lieue environ de l'abbaye. Dans le chœur de l'église on avait dressé un catafalque orné de tous cótés de tentures noires. Le corps y - resta toute la nuit, et pendant ce temps quelques-uns des religieux ne cessérent de chanter des psaumes et d'adresser des priéres au Seigneur pour le repos de son âme. Le lendemain, monseigneur l'évêque de Paris, avec la permission de monseigneur l'abbé de Saint-Denys , car l'abbé et les religieux de ladite abbaye sont exempts de toute juridiction, celle du pape exceptée, célébra la grand' messe en habits pontificaux. Les exécuteurs testamentaires du roi donnérent à ladite abbaye, pour les services et les peines desdits religieux, les ornements complets d'une chapelle, de couleur rouge, garnis de roses d'or, avec deux draps d'une étoffe riche et précieuse pour décorer les deux tables du maître autel, celle d'en haut et celle d'en bas, ainsi qu'une croix d'argent du poids de quatre-vingts marcs, et cent écus d'or pour servir aux charités du couvent. Puis, aprés une collation, lesdits seigneurs prirent la route d'Angleterre pour y transporter ledit corps dans une abbaye de ce pays qu'on appelle Westminster. Quant aux honneurs et aux témoignages de respect qui lui furent rendus sur son passage tant en Normandie qu'en Angleterre , ils furent sans nul doute aussi grands que possible et tels que le comportérent les ressources des villes et des cités. Néanmoins, comme c'est un devoir de piété et une œuvre toute spirituelle de miséricorde de prier pour les morts, demandons au Trés-Haut que son âme repose en paix. Ainsi soit-il!
Ut tamen clarius ejus vita pateat, modica describentur. Toto enim regnisui tempore, signanter a descensu ejus in Franciam, inagnanimus, valens iu armis, prudens, sagax , magnus justiciarius, ita magnum ut parvum dijudicans, secundum tamen casus exigenciam, a populo famabatur; in timore et reverencia ab omnibus suis parentibus, subjectis et non subjectis eircumvicinis habebatur. Nec suo tempore ullus princeps eo sufficiencior, quo ad patriam subigendam et conquirendam, racione policie, prudeneie et justicie aliarumque proprietatum in eo existencium videbatur, quamvis divisiones et dissipaciones inter regni Francie principes ad subiciendam patriam quam subjecit ipsum permaxime adjuvarent, quoniam Omne regnum in se divisum, etc. Firme enim sperabat, ut ante dictum est, liliorum corone sublimari et regno Francie jure hereditario racionibus superius dictis, quamvis migus racionabiliter, succedere. Sed Dominus, omnium rector, dicente Boecio :
O qui perpetua mundum racione gubernas, etc.
aliter disposuit, qui solus hominum corda scrutatur, et migravit dictus rex Henricus a seculo in etate quadraginta annorum ve eo circa. Corpusque suum laceratum fuit et particularizatum, ac partes in magna patella cum aqua bullite. Exinde dicti cadaveris partes et ossa in scrinio plumbeo cum aromatum quantitate magna incluse. Aqua autem, in qua dicti corporis partes bullierant, in cymiterio quodam fuit posita. Consequenter positum fuit dictum corpus in quodam curru pannis nigris cooperto, et ductum ad ecclesiam beati Dyonisii in Francia. In cujus quidem currus duabus partibus, scilicet ante et retro, erant due lampades in toto itinere ardentes, ut dicebatur a quibusdam, quamvis sit difficile, cum a dicto castro usque ad Sanctum Dyonisium sint quasi due leuce. Erantque ducente thede et quinquaginta cerei continue ardentes. Dictum corpus associabant dux de Bethford, ejus frater senior, et quamplures alii domini, ejus excecutores, in habitibus doloris et meroris. Quibus obviam venerunt domini abbas et conventus ecclesie Sancti Dyonisii cum capis ceterisque religiosis habitibus multum sollempnibus usque ad locum dictum le Lendit in distancia quasi medie leuce a dicta ecclesia. In choro cujus ecclesie erat locus artificiatus cum quatuor lignis pannis nigris circumquaque ornatus. In quo quidem loco stetit corpus per noctem , ibique ab aliquibus dictorum religiosorum psalteria et multa suffragia pro ejus anima ad Dominum erogabantur. In crastino dominus episcopus Parisiensis, de permissione tamen domini abbatis Sancti Dyonisii, quia dicti abbas et conventus ab omnibus , dempto papa, sunt exempti, missam principalem in pontificalibus celebravit. Dicti autem excecutores dederunt dicte ecclesie pro laboribus et penis dictorum religiosorum ornamenta completa unius capelle, rubea, rosis aureis desuper garnita, cum duobus pannis multum sumptuosis et preciosis pro ornando duas tabulas magni altaris, superius scilicet et inferius, et unam crucem argenteam ponderis octoginta marcharum argenti, necnon utilitati caritatum dicti conventus centum scuta auri. Demum sumpto prandio, dicti domini corpus prefatum versus Ángliam transtulerunt in quamdam Anglie abbaciam, nuncupatam vulgariter Wastemonster. De recepcionibus et honoribus sibi in via, tam in Normania quam in Anglia, nulli dubium quin fuerint grandes juxta totum villarum et civitatum posse. Quia tamen pium et opus misericordie ad animam spectans est orare pro deffunctis, ideo Altissimum exoremus ut ejus anima in pace requiescat. Amen!
Chronicle of Charles VII of France Volume 1 Chapter 1. 31 Aug 1422. On the death of King Henry of England.
De la mort du roi Henry d'Angleterre.
Note 1. The subject of this chapter can be found, though much abridged, in the following French chronicle, chapter 1. See also Religieux de Saint-Denis, book 43, chapters 2 and 3. [See Chronique du Religieux de St Denis Book 43 Chapter 2 and Chronique du Religieux de St Denis Book 43 Chapter 3].
La matière de ce chapitre se retrouve, mais très-abrégée, dans la chronique françoise ci-après, chapitre 1. Voyez aussi Religieux de Saint-Denis, livre XLIII, chapitres 2 et 3.